Aidant Familial : un rôle essentiel enfin reconnu ?

Quand devient-on aidant ?

L’âge moyen des aidants en France est de 39 ans. Mais on peut se considérer aidant “léger” dès les premiers signes d’inquiétude. L’éloignement géographique ou tout simplement l’isolement suite à la perte du conjoint en sont les principales causes. Nombreux sont les enfants ou petits-enfants qui même si leur aîné ne souffre pas encore de dépendance, aimeraient être rassurés.

C’est pour ce type de situation que sont notamment développées des solutions comme celle proposée par OtioCare. Leur pack sérénité permet de placer des capteurs discrets de mouvements chez le séniors. Ces mouvements sont étudiés, analysés, et envoyés sur une application à destination du cercle familial. Un outil très utile en soutien dans la pré-aidance pour maintenir le niveau de réassurance au quotidien. L’avantage de ce type de dispositif permet notamment d’être vigilant et bienveillant même à distance, et ce de manière collaborative et préventive. 

Qu’est-ce qu’un aidant familial ?

Les aidants familiaux, que l’on appelle aussi proches aidants, ou aidants naturels, s’occupent quotidiennement d’une personne de leur famille en perte d’autonomie. L’aidé peut être une personne âgée comme une personne malade ou handicapée. Dans la majorité des cas, il s'agit du père ou de la mère de l’aidant.

Il existe en France aujourd’hui plus de 11 millions d’aidants familiaux dont la plupart apportent une aide au quotidien sans contrepartie financière alors que ce rôle peut avoir un impact direct sur la vie professionnelle et personnelle des aidants.

A quoi ressemble la vie des aidants familiaux ?

Le proche aidant intervient principalement pour aider la personne en perte d’autonomie dans la réalisation de ses tâches quotidiennes. La journée type d’une aide familiale est généralement composée des tâches ménagères ou de courses. Parfois l’accompagnement est plus intime et peut impliquer une aide à la toilette. Dans tous les cas, il s'agit d’abord d’un soutien moral.

Si devenir aidant familial s’impose souvent naturellement, ce rôle poursuit plusieurs buts :

• Maintenir la personne à domicile : 72% des personnes aidées vivent dans leur propre logement. Cette aide permet de retarder au maximum leur placement en établissement spécialisé.
• Éviter l’isolement : Avec l’âge, la maladie ou une situation de handicap, les déplacements et les interactions sociales peuvent être réduits. Cet isolement peut avoir de graves conséquences psychologiques, la visite régulière d’un proche est donc très importante.
• Réduire les dépenses : Le placement dans un établissement spécialisé ou l’embauche d’une aide professionnelle à domicile est très onéreux. Il est donc souvent plus intéressant de devenir soi-même aidant pour ses proches.

Quelles sont les problématiques des aidants familiaux?

Même si devenir aidant familial peut sembler être une bonne solution, cela n’est pas un rôle sans contraintes. Les trois quart d’entre eux se rendent au domicile de l’aidé plusieurs fois par semaine, et très souvent cela impacte leur vie quotidienne.

Près de la moitié déclare que cela a un impact négatif sur leur vie sociale ou familiale. En effet, ces déplacements réguliers et la responsabilité qu’ils portent peuvent causer un épuisement des aidants familiaux. Être aidant familial peut aussi avoir un impact financier. D’une part car près d’un tiers le font sans recevoir de contrepartie financière. D’autre part car la vie professionnelle des aidants peut être impactée. Ils doivent aménager leurs horaires, réduire leur temps de travail, et même parfois cesser complètement leur activité professionnelle.

Quelles sont les aides pour les aidants familiaux ?

Si pendant longtemps le statut de proche aidant n’a pas été reconnu, de nouvelles aides ont été mises en place depuis quelques années. En 2017 a notamment été créé le congé proche  aidant. Ce congé pour aidant familiaux permet de suspendre son contrat de salarié pour prendre soin d’un proche. Durant cette suspension de contrat, l’aidant peut bénéficier de l’allocation journalière du proche aidant (AJPA) pour compenser sa perte de salaire.

Autre avantage de ce congé, il permet à l’aidant de bénéficier gratuitement de l’Assurance vieillesse des parents au foyer. Cette aide familiale versée par la CAF permet à l’aidant de continuer à cotiser pour sa retraite même pendant son congé proche aidant. Les aidants familiaux peuvent aussi bénéficier d’un départ à la retraite à taux plein sous certaines conditions.

Les nouvelles lois sur les aidants familiaux de 2020 et 2021 ont apportés plusieurs modifications :

• Élargissement du droit au congé aidants aux travailleurs indépendants, chômeurs et salariés de moins d’un an.
• Réévaluation de la rémunération journalière à hauteur du SMIC
• Possibilité de cumuler l’aide familiale AJPA avec le RSA
• Simplification de l’obtention de l’attestation d’aide familiale via une démarche en ligne.

Peut-on travailler comme aide familiale ?

Au-delà d’un congé temporaire, certains aidant familiaux souhaitent le devenir à plein temps, obtenir un vrai contrat de travail et percevoir un salaire.

Pour cela il existe plusieurs solutions, d’abord si l’aidé bénéficie de l’allocation personnalisée d’autonomie (APA) , il peut s’en servir pour rémunérer son proche aidant. Ensuite, si l'aidé bénéficie de la prestation compensatoire de handicap, l’aidant peut effectuer une demande de rémunération auprès du conseil général du département qui verse la prestation.

Un aidant familial « salarié » bénéficie d’un vrai contrat de travail, d’un salaire et de tous ses droits associés. Et comme pour n’importe quel salarié employé à domicile, l’employeur bénéficie d’un crédit d’impôts de 50%.

Quel accompagnement existe-il pour les aidants familiaux ?

Il existe de nombreuses structures pour accompagner les aidants familiaux, comme l’association Française des Aidants, où l'on peut trouver au-delà d’un accompagnement administratif, un soutien moral et psychologique. Partager ses craintes, ses difficultés ou ses astuces entre aidants peut apporter beaucoup de soulagement.

Une autre forme d’accompagnement peut être la formation puisqu’il existe aujourd’hui plusieurs modules pour les aidants familiaux. Ils peuvent être financés par le compte personnel de formation (CPF) . Il en existe plusieurs types , du plus généraliste au plus spécifique, comme des formations d’aidants familiaux pour la prise en charge de la maladie d’alzheimer par exemple.